C’est au titre d’une chanson de Sabine Paturel, qu’on aurait pu accompagner l’ébat télévisé de Madame Pugnace et Monsieur Sait-Tout.
Oui, parce que des bêtises : comment ont-ils pu en faire autant ? Deux anciens ministres, des adultes consentants avec des responsabilités, qui ont été désignés par les membres de leur parti respectif. Ce sont « des grands » comme disent les enfants, et « les grands » ne font pas de bêtises, du moins pas en tant normal, ni à heure de grande écoute à moins de s’offrir en spectacle télévisé, mais ça, c’est mon gagne-pain et je ne compte pas le leur laisser. Ils n’ont pas besoin d’en faire trop, parce que <<pingouin qualité filtre, ce n’est pas la peine d’en rajouter>>.
Donc, alors que j’éructais auparavant dans cette chronique quelques lignes indigestes à propos de mes cons d’citoyens qui préféraient passer leur soirée devant un match intitulé <<22 hommes en socquettes piétinant une balle innocente>>, j’oubliais d’en faire autant à propos de nos deux éminents présidentiables.
Au menu de la soirée des ébats présidentiels : morale, immoralité, nucléaire, EPR, thermo nucléaire, Damart Thermolactyl, invalides non pardon on dit désormais personnes handicapées, fiscalité, je te tiens tu me tiens par la barbichette, Turquie or not Turquie, c’est celui qui dit qui y est et j’en passe et des meilleures…
A aucun moment, nous n’avons été en présence de présidents potentiels, en dépit de tout ce que l’appareil de l’UMP ou du PS pourront vous dire. Oui il y a eu des hauts et des bas, mais c’était plutôt des bas, des bas qui se situent au ras des pâquerettes : à peu près au niveau du seuil de pauvreté télévisuel des Français. Jamais on avait autant rapproché les deux France : la France d’en haut et la France d’en bas ! Pendant ces ébats, on avait surtout la France sans dessus dessous qui ne sait plus où se mettre parce qu’elle était rouge de honte.
Je peux vous dire que ces deux Français-là , j’avais sacrément envie de les mettre au travail et de leur dire : <<Madame Pugnace et Monsieur Sait-Tout, en rang par deux, au lieu de vous chamailler et de vous tromper sur le nombre de sous marins nucléaires que compte notre beau pays en attendant la Troisième, vous feriez mieux de réviser, parce que le grand oral c’est Dimanche !>>.
Et dire que nous allons avoir ces comiques en herbe comme saltimbanques de la France à l’étranger… les avoir eux comme irresponsables de notre politique étrangère, et bien j’ai l’impression qu’avec eux deux c’est sans aucun doute que nous ferons tout pour être étranger à notre propre politique.
Enfin, moi aussi je dis des bêtises, on n’en aura qu’un des deux… ce qui n’est déjà pas si catastrophique quand on y réfléchit. Vous imaginez les deux en même temps comme président ? Remarquez, on peut toujours être mû par la fibre arithmétique et considérer que deux demi-portions de président valent mieux qu’une, moi je n’oserai point vous dire camembert, c’est vous que ça regarde, c’est vous qui votez.
Pour en revenir à nos baignoires, je voulais dire à nos moutons. C’est systématiquement lié quand je repense à Monsieur Sait-Tout, qui vous le savez bien se comporte en bon berger. Avez-vous remarqué que ce soir là il y avait tellement de tension entre ces deux hommes politiques, que sans avoir besoin de les multiplier par six, nous avions à l’antenne une rediffusion de <<Douze hommes en colère>> ?
Hé oui, mes chers compatriotes, vous avez été les jurés de ce procès spectacle, dont les deux juges télévisés sont bel et bien restés en touche, sans adresser de question valable à aucun des deux candides à la présidence. Certes, ils n’en avaient pas le droit, mais quelle est la liberté de la presse si l’on doit la museler lors de ces grands rendez-vous d’ébats républicains ?
D’ailleurs dans ce climat de tension qu’une miss météo saurait mieux vous décrire que moi en annonçant une perturbation aussi drue qu’un nettoyage de banlieue au kà¤rcher, tout en étendant les bras sur la carte de France, les cheveux blonds au vent et les tétons conquérants dressés vers l’Alsace et la Lorraine, avez-vous remarqué que Madame Pugnace n’était pas énervée ? Oui, car elle a précisé comme elle était en effet belle, et bien en colère. (Je maintiens, les femmes sont souvent belles lorsqu’elles sont en colère) En colère d’une colère saine a-t-elle ajouté, car vous comprendrez, vous téléspectateurs que Madame Pugnace put difficilement être dans une colère noire, contrairement à quelqu’un comme Lord Kossity.
Madame Pugnace et Monsieur Sait-Tout, les accusés, vous êtes coupables, mais vos avocats et conseillers en communication nous en convaincront mieux que moi.
Quant à vous, mesdemoiselles, mesdames et messieurs les Jurés, que votre sanction se fasse entendre par les urnes, et puissiez-vous élire celle ou celui qui fait vibrer votre coeur. Vous serez invariablement déçus par ce qu’ils feront de votre résultat. La prochaine fois, vous voterez pour vous-mêmes.
Une réponse à “Les bêtises”
Ravie de découvrir ton blog.
Cette « belle colère » que tu évoques si bien m’a simplement convaincue que la dame en question était encore moins douée en tant qu’actrice que présidentiable.