La France n’est plus à  la fête


Le couperet est tombé, l’hexagone semble condamné aux conséquences laxatives qu’un ennui profond engendre, ou plus vulgairement on dit que les Français se font chier. Pour remédier à  cet état de siège, des cabinets ministériels jusqu’au trône présidentiel de notre monarchie élective, les politiques se sont emparés du dossier.

Ce dégradant état de la France est dû en partie aux récentes performances de son équipe de fous de balles, dont on a pu constater le talent à  se complaire dans le ridicule des polémiques à  deux sous et à  l’essuyage appliqué des défaites à  répétition. Les éructations des athlètes ont tant estomaqué l’ensemble de la population qu’elle en a été meurtrie jusqu’au point de ne plus pouvoir digérer la moindre sortie des Bleus. Prise d’un malaise de circonstance, la France a contracté le blues pour ne pas dire le vague à  l’âme.

Se devant de réagir et peut-être par crainte d’être vomi à  son tour, le palais de l’Élysée a jugé bon d’annuler l’édition annuelle de ses festivités jardinières d’après-midi. Dans le même effort de solidarité, le guet d’Orsay lui a emboîté le pas. Hélas, cela ne semble guère suffire à  satisfaire la population. La réception de cette nouvelle ne suffit sans doute d’ailleurs pas à  amadouer les auditrices et auditeurs de la radio France Inter qui se sentent privés de leur double ration de chroniqueurs atrabilaires. Que ces auditeurs avides sachent qu’ils peuvent retrouver au moins l’un de ces  petits fauteurs de trouble à  l’antenne d’une chaîne de télé privée dont le nom n’évoque qu’une note à  peine décente sur l’échelle du bon goût pingouinier. ((La note C+ qui est assez éloignée du fameux triple Ah. ))

Certes, le bon goût pingouinier est relatif, et comme dit mon cynique cousin Atride : « Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. On en a ou on n’en a pas. » . Néanmoins, au moment de son authentique sortie, Atride avait oublié l’indéfectible caractère monochrome de notre espèce, ce qui devrait assurément atténuer la justesse de cette affirmation.

En attendant de retrouver l’appétit de la vie et accessoirement le sourire, peut-être que les beaux jours de l’été et la perspective de la prise de congés payés devrait aider à  estomper le marasme ambient. Ce n’est pas pour jaboter mais ça au moins, c’est une valeur sure.

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2 réponses à “La France n’est plus à  la fête”

  1. Normalement, je serais tentée de laisser un commentaire légèrement méchant. Prenant en compte que nous allons jouer contre notre ennemi le plus ardent, je le garde (le commentaire) pour la prochaine fois.

    Au moins, on peut dire que l’équipe est en bonne compagnie couleur bleu ciel 🙂

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