Aurait-on manqué de crédits au ministère de l’intérieur ?


Oui, en ces temps de marasme à  se griser plus que de raison, aurait-on manqué de crédits au ministère de l’intérieur pour avoir autant parlé du nouveau prêt fait ? Mmmh, je dois me tromper quelque part. Ce devrait plutôt être l’inverse en fait : le ministère a cherché à  se redonner du crédit en nommant un nouveau préfet. C’est l’offensive, l’attaque du Guet des orfèvres en province.

D’ailleurs, depuis que Pierre N’Gahane a été nommé préfet des Alpes-de-Haute-Provence, les criminels et les délinquants en provenance d’Italie n’ont qu’à  bien se tenir car s’ils veulent passer de l’autre côté de la frontière pour mieux franchir les limites de la légalité et tremper dans des affaires sales, je préfère leur dire sans détour : messieurs, vous risquez fortement de faire les Alpes à  guet, car les préfets sont bien connus pour leurs arrêts ; et croyez moi, messieurs, les sanctions risquent d’aller en escalade tandis que vous terminerez votre épopée au fond du trou.

Qui a dit que cette nomination relevait du coup médiatique ? Sûrement pas le Figaro au contraire de ce que semblerait affirmer Rue 89 qui met curieusement l’accent sur la couleur du prêt fait. Je me demande bien qui a pu penser que tout ce retentissant tintamarre était nécessaire ? Il faut avouer que depuis le 4 novembre l’effet Obama est très présent dans les rouages médiatiques, on le sent, on le devine, mais je doute que même cela parvienne à  transformer ses supporteurs hexagonaux en adeptes du droit à  tel point qu’ils désirent se former à  Harvard.

Non pas que je ne fasse pas confiance aux choix en matière de préfecture départementale décidés par le Président sur proposition du Premier ministre et de celui de l’Intérieur – cela peut se discuter bien entendu sans penser qu’ils soient discutables pour autant – c’est juste que je suis attristé de voir le traitement offert à  cette nomination.

Bien que je sois certain que Pierre N’Gahane soit exempt de tout soupçon ((Quel manque de crédit pourrait-on opposer à  un prêt fait ?)) , je crains que de vilains calomniateurs soient pris un jour à  dire des choses rocambolesques et invraisemblables à  son égard. Lesquelles ? Les laisser dire de ce monsieur par exemple qu’il serait au dessous de tout parce qu’il serait un préfet noir et que cela laisserait supposer fallacieusement que l’on vivrait dans l’état d’ébriété, et de deux parce que l’on parlerait de lui comme du soûl préfet sous prétexte qu’il est noir.

Évidemment tout cela ne serait que diffamation, et croyez moi mon cher lectorat vous ne me prendrez certainement pas à  faire ce genre de bassesses, d’autant que cet homme ne mérite pas à  lui seul de subir de pareilles infamies. En effet, ce n’est pas pour jaboter, mais il vaudrait mieux les partager avec d’autres éminents occupants de la même fonction à  l’instar d’Alain Zabulon, préfet de Corrèze dont la nomination en juin dernier n’a pas semblé émouvoir la verve de nos amis de la presse ou de Richard Samuel, préfet de l’Eure ou mieux encore celle d’une femme préfète comme Michelle Pierrot qui a décroché le gros Lot en janvier 2007. Je plaisante évidemment, car il ne me viendrait jamais à  l’esprit, moi, un pingouin banal, de me moquer des institutions françaises et de leurs représentants puisque j’ai déjà  tant à  faire lorsqu’il s’agit de narrer les bêtises de l’homo sapiens en général ((L’homo sapiens en général n’est pas nécessairement l’homme des casernes.)) .

Quant aux viles accusations qui oseront dire que je fais volontairement de l’humour noir, je concéderai que j’ai de la bouteille en la matière, et que si je pousse le bouchon un peu loin parfois c’est parce que sans avoir un mauvais fond ((Je suis loin d’avoir un mauvais fonds dès qu’il s’agit de prêter à  rire, vous pouvez au moins mettre cela à  mon crédit.)) pour autant j’ai sans doute du culot. Je sais c’est facile, mais l’humour noir n’est pas nécessairement morbide, moi par exemple j’ai l’alcool joyeux.

Alors lorsqu’il est question de l’attribution du poste de préfet à  un homme né camerounais au Congo-Brazzaville faut-il nécessairement souligner sa couleur de peau ? Aurait-on l’indécence de juger en France un homme sur sa couleur de peau plutôt que sur ses actes ?

Enfin, tout ce que je ne dis pas c’est que s’il avait été congolais, j’imagine qu’il y a des caricaturistes qui auraient été ravis de dire que cet homme est à  croquer. Qu’ils se consolent, si j’en crois ses diplômes c’est un financier ; ce devrait donc être du gâteau pour que ces habiles dessinateurs parviennent à  leur dessein comme le jaboteur incorrigible que je suis arrive au terme du sien.


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