Why blog ? On a encore trouvé un moyen de faire passer les blogueurs à  table


Après le tagine qui constitue l’autre façon de cuisiner les blogueurs, monsieur Pingouin doit remettre les palmes à  la pâte puisque les tags l’y attellent. Non pas que je me sois fait rouler dans la farine, mon cher lectorat, mais il semblerait que ce cher Tom Roud a envie d’utiliser un pingouin comme cobaye pour une expérience scientifique que l’on devra qualifier de mémorable si elle est aussi suivie que la précédente.

Avec tout le harnachement d’un cheval au galop, pardon ma langue a fourché. Avec tout l’acharnement d’un cheval au galop ou d’un palmipède, c’est à  dire à  la volée, je m’en vais vous narrer six raisons pour lesquelles tout pingouin désirant laisser son empreinte sur la blagosphère se doit de tenir un carnet palmé ((Carnet palmé pour Webbed log, puisque web en langage outre-manchot caractérise tant la toile des araignées que la palmitude des choses. Ainsi en bon palmipède je ne tiens pas un blogue au sens de web log mais de webbed log.)) .

Comme à  l’accoutumée pour ce genre d’occasions, le repas du jour se déroule en six étapes, ce qui ne devrait pas être trop difficile à  tenir dans les règles de l’art culinaire. Passons donc à  table une fois de plus avec la formule suivante : un apéritif, une entrée, un plat, un fromage, un dessert et un café.

1. L’apéritif : Pourquoi est-ce que je blogue ?

Je blogue parce qu’il était nécessaire que les alcidés aient leur place dans la blagosphère. Les manchots occupant déjà  une place considérable dans l’espace cybernétique, il fallait que j’essaie de faire la part belle à  mes congénères sans pour autant invoquer la discrimination positive.

2. L’entrée : En traits…

C’est ainsi que j’aurais aimé dessiner mes chroniques mais comme j’en suis incapable, alors je les crie, parce que c’est bien la seule chose qu’un alcidé est capable de faire pour s’exprimer. Et puis, je ne le dirai jamais assez même si c’est bien connu : ce n’est pas pour jaboter, mais les paroles s’envolent et les cris restent. C’est pour cette raison qu’il vous est possible de mieux retenir l’adresse du site en pensant tout simplement à  des «mots de pingouin».

3. Le plat de résistance : Les humains sont irrésistibles.

Je ne louerai jamais assez les vertus poilantes de l’activité humaine, mais si je devais comparer l’homo sapiens à  un autre sujet que lui-même, je dirai volontiers que les humains sont comme les pâtes, c’est à  dire un sujet bouillant. Plus ils sont nouilles, plus ils sont gratinés, et plus je me régale. Dans le pire des cas, lorsque je ne les observe pas de loin avec mes jumelles, je concède qu’il faut se les farcir.

Ainsi, si je blogue c’est parce que je n’ai jamais résisté à  l’envie de parler des humains et parce que l’étendue de leurs activités n’aura jamais de cesse de m’étonner. Plus généralement, ce qu’ils font (en bien comme en mal) m’amuse, et je me réjouis de savoir que bloguer m’a permis de rencontrer de très intéressants spécimens de l’espèce humaine qui, a contrario de ceux qui prêtent à  rire, sont loin d’être gratinés. D’ailleurs, c’est aussi pour cela que j’aime bien les tags qui, malgré le fait qu’ils constituent une certaine forme de contrainte, n’en demeurent pas moins un moyen d’en apprendre un peu plus sur les autres blogueurs, notamment ceux qui préfèrent conserver leur anonymat.

4. Le fromage : Mon fétichisme pour la tomme.

Je parle souvent de la partition de la tomme et de ses croches ((Les musiciens opposés au nucléaire évoqueront plus particulièrement ses bémols pour ne pas dire ses fausses notes voire l’air de trompette de la mort que peut nous jouer la tomme lorsqu’elle libère ses champignons les plus nocifs. Les plus marris de ces musiciens marqueront également leur opposition au caractère poly-gamme de cette dangereuse partition aux airs dits fissiles.)) qui ont eu raison de moi. Bien que je n’aie rien contre l’idéal fromager auquel de nombreuses puissances aspirent ((Sans doute pour faire partie de la crème de la crème de ce bas monde.)) , je trouve justement que l’on en fait tout un fromage sitôt qu’il est question de l’usage que l’on imagine qu’elles comptent en faire. D’ailleurs mes observations m’ont amené à  conclure sans doute de façon erronée que les puissances se divisent en deux catégories : celles qui atteignent l’idéal fromager, et celles auxquelles on dit que c’est râpé.

5. Le dessert : Des nouvelles fraîches.

Les nouvelles sont comme les pâtes, plus elles sont fraîches, meilleures elles sont. J’aime donner des nouvelles fraîches de la banquise où je n’ai pourtant jamais vécu. Mon goût pour les eskimos ne s’est jamais démenti, ils font bonne figure dans mon congélateur. Notez cependant que je boycotte les kinder pinguis dont raffolent les enfants, il faudrait que je sois givré pour me livrer à  un tel acte de barbarie sur mes semblables fussent-ils en chocolat.

6. Le café : Noir, corsé mais surtout pas olé olé.

Boisson à  la couleur farouchement opposée à  celle de mon esprit, mais parfois en adéquation avec l’humour que je dois adopter par rapport à  la gravité des choses. Ainsi je pourchasse les idées noires comme un exorciste chasse les mauvais esprits, et ce blog en est l’un des outils principaux pour mon plus grand bonheur, les autres moyens d’y parvenir étant bien entendu les autres blogs que j’ai la chance de lire.

Vous l’aurez donc compris, si je blogue c’est parce que j’aime faire sourire mon prochain et surtout ma prochaine quelque soit la légèreté du sujet abordé pour autant qu’il s’agisse éventuellement de ses cheveux d’ange. àŠtre un pingouin ordinaire n’est pas un combat de tous les jours, c’est juste une réinvention fantaisiste du monde, un coup de pinceau en couleur dans un monde à  l’image de mon apparence monochrome.

Alors ce n’est pas pour tergiverser, mais puisqu’il faut enfanter jusqu’à  la x-ième génération en reproduisant nos impressions et délivrer le bébé avec la dextérité et le sérieux des cigognes, il est grand temps que je confie cette lourde tâche à  six personnes, qui auront pour charge de nous conter les raisons pour lesquelles elles bloguent.

Ainsi j’éviterai de taguer Gizmo parce que lui servir des tagliatelles après-minuit peut s’avérer dangereux pour les mogwaïs (et que le tag du rab devrait être le dernier mème du genre auquel Gizmo aura consenti à  répondre, à  moins que l’appel des Éconoclastes ne la travaille), mais cela ne m’empêche pas de proposer ce tag à  Émilie Boudet qui m’a déjà  tagué par deux fois et dont je suis certain qu’elle s’illustrera à  nouveau à  merveille, ainsi qu’à  l’excellent Emmanuel Raveline, au Chafouin qui devrait absolument nous expliquer pourquoi tout journaliste devrait tenir un blog, également à  Rubin Sfadj un avocat blogueur, à  Balmeyer pour voir ce que ça va donner, et enfin au propriétaire du Stetoscope qui n’est pas un médecin.

Pour vous rappeler le bon fonctionnement ce mème, voici les règles à  suivre (recopiées telles que je les ai trouvées chez Tom Roud) :
– donner 6 raisons pour lesquelles quelqu’un exerçant votre profession devrait ABSOLUMENT tenir un blog sous peine de faute professionnelle grave 😉
– désigner 6 victimes expiatoires pour poursuivre la chaîne
– si vous avez le temps, mettre un commentaire sur la page suivante :
http://tomroud.com/meme-why-blog/
avec un lien vers votre billet contenant la réponse à  la question “why blog” et la thématique de votre blog (typiquement les critères de wikio, science, droit, politique – avec si possible le parti pour les blogs vraiment engagés) .

Et si la recette des tagliatelles vous déplaît, alors faites dans la dentelle et embrayez sur la pâte à  crêpes.


13 réponses à “Why blog ? On a encore trouvé un moyen de faire passer les blogueurs à  table”

  1. Je comprends qu’évoquer un blog traitant d’un nid grec en langue anglaise a potentiellement de quoi te troubler, mais sur un webbed log à  quoi d’autre devais-tu t’attendre ? 😉
    Entre nous ceci dit, si l’on rajoutait ‘Ha’ au début de why blog, cela donnerait envie de repartir en vacances sous d’autres cieux.

  2. merci du tag, cher pingouin mais là  je vais attendre un peu, je viens déjà  de répondre hier à  une précédente chaîne de blogs!

    Merci de l’honneur, toutefois,. je t’expliquerai pourquoi les journalistes doivent mourir. Euh, tenir un blog, plutôt.

    La mondialisation du relativisme est le dernier billet publié par le chafouin .

  3. Chère Thaïs,
    Le pousse-café, vous dîtes ? Je ne connais pas cette variété. Elle pousse à  l’état naturel ou à  l’état d’ébriété ?

    Cher Chafouin,
    Je suis patient. Tu as néanmoins l’interdiction de mourir. :=)
    Pour la mort de l’actualité par contre, c’est par là , non ?

  4. Vous me prenez par les sentiments, cher Monsieur Pingouin ! Mais j’ai fini par répondre, non sans mal. Enfin, grâce à  vous, j’ai pu mettre quelque part un certain nombre de chose que je voulais faire figurer sur ce blog sans jamais m’y être contraint. Merci.

  5. Cher Raveline,
    Je vous remercie de vous être prêté au jeu, d’autant que c’est malgré tout un tag quelque peu embêtant pour vous de ce que j’ai pu lire.
    En tout cas si des historiens vous lisent, j’espère qu’ils suivront votre appel à  bloguer.

  6. Ce blog et son auteur étant non-fumeurs, j’ai de sérieux doutes sur les insinuations de votre commentaire, cher MHD.
    à€ moins que vous n’ayez voulu dire que la neige avait le don de se mettre en boule ? Auquel cas il faudrait peut-être parler d’avalanche ou dire que la neige fume. Enfin maintenant, vous le saurez (Devrais-je dire saurerez au vu des circonstances ?) pour le prochain commentaire, mais je préfère largement le poisson fumé à  la neige. : )=

  7. To blog or not to blog, that was the question… si je puis me permettre. à‡a y est, j’ai ajouté mon maillon à  la chaîne !
    Merci pour ce tag introspectif 🙂

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