Y a-t-il de quoi s’inquiéter ?



Bonjour cher lectorat, cette chronique belge mériterait d’être sponsorisée par Than Shwé tant elle fait appel à  la numérologie. Avec un titre pareil, il n’est pas bien difficile de savoir de quel chiffre il est question aujourd’hui. Alors pour quelle raison le chiffre cinq ? Vous allez voir, je vais tâcher d’être succinct d’autant que c’est facile à  retenir.

Selon Yves Leterme, la scission de l’arrondissement BHV «ne réclame pas plus de cinq minutes de courage politique». Hé bien, pour tout dire au bout de cinq mois de crise, il n’a pas fallu cinq secondes pour que les cinq représentants wallons de la Commission de l’Intérieur ((La Commission de l’Intérieur, des Affaires générales et de la Fonction publique. )) quittent la Chambre ((La Chambre des Représentants. )) tandis que presque tous les élus Flamands ((Sauf la députée Tinne van der Straeten du parti écologiste Groen. )) votaient cinq textes chers à  leur volonté d’autonomie ((Il s’agit de résolutions votées le trois mars 1999 par le parlement flamand consistant en un transfert de compétences du niveau national au niveau des deux états régionaux notamment dans les domaines de la santé, de la famille, de la recherche, du commerce extérieur, de la télécommunication, du rail et des impôts sur les personnes physiques. )) .

Il va de soi que côté wallon, les négociations sont gelées jusqu’à  nouvel ordre. Pourtant il n’y a rien qui indique qu’il faille cinq étés pour que fleurissent les germes de la réconciliation ou que les rameaux d’olivier portent leurs fruits. C’est vrai qu’une situation pareille s’arrose ; d’abord parce que c’est sans doute ce qu’ont dû avoir envie de faire les Flamands, ensuite parce que j’imagine qu’elle a dû donner à  plus d’un Wallon l’envie de boire pour oublier.

Je compatis, même s’il ne faut pas non plus que cela offre une occasion beaucoup trop facile aux médisants d’avoir une pensée pour Michel Daerden. Ses détracteurs ont tort de dire de lui qu’il boit comme un Polonais. Ce n’est pas forcément très gentil pour lui ni pour les Polonais, d’autant que s’il y a bien une chose que j’ai remarqué en fin pingouin observateur des mœurs humaines, c’est que ce sont les Hongrois qui boivent le plus, si possible en groupe et en chantant tous ensemble l’Isten à¡ldd meg a magyart ((L’hymne national hongrois me sert honteusement de prétexte à  une mauvaise blague banlieusarde. )) . Fadaises que tout cela ? Probablement me direz-vous, mais allez donc demander aux habitants de l’ouest de Versailles s’il est faux d’affirmer qu’une fois éméchés les cinquante Huns enivrent l’hymne.

Évidemment de par mes observations minutieuses, j’affirme que les Français à  ce jeu là  ne sont pas mauvais non plus. Lorsqu’ils s’enivrent, ils se font les pastiches des Hongrois à  cette différence près qu’ils n’hésitent pas à  mélanger leur alcool à  de la grenadine pour se faire les perroquets de l’ébriété au son de la saoule musique.

Pour en revenir à  nos amis les Belges, je ne peux pas me faire de souci pour eux, ce n’est qu’un mauvais moment à  passer et il n’y a pas de quoi de crier ou perdre son temps à  cinq yétis.

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7 réponses à “Y a-t-il de quoi s’inquiéter ?”

  1. un peu inquiétant tout de même, cher pingouin…
    Au-delà  de la boisson, bien sûr… En tout cas, moi, vu de Lille, je ne suis pas tranquille : quand les flamands assoiffés de sang vont venir nous casser la g…, on fera moins les malins! 😉

  2. N’ayez crainte cher chafouin, car au-delà  de la boisson les flamants ne sont jamais que de drôles d’oiseaux qui ont souvent un coup dans l’aile. S’ils osent lever la patte sur vous, je vous promets qu’ils risquent d’y laisser des plumes.

  3. Après le jeu des 1001 photos, je suggère qu’en note de chacun de vos billets, vous indiquiez le nombre de jeux de mots/calembours/calembredaines incrustés dedans. Je pense en repérer quelques uns, mais certains m’échappent peut-être. En tous cas, « les cinquante Huns enivrent l’hymne », c’était savamment calamitracté.

  4. Merci chère Gizmo,

    votre suggestion n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, je réfléchis d’ailleurs à  un système pour la mettre en place de sorte que les lecteurs ne se gâchent pas le plaisir en voyant la solution d’emblée.

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