J’ai manqué un rendez-vous ?


C’était un rendez-vous électoral. Non, non, cela n’a rien à  voir avec cette chronique où je m’entretenais avec mon amie Danièle. En dépit d’un faible taux de participation, les Suisses sont allés voter ce dimanche. N’en déplaise à  Alain Bashung, le pays dont je parle connaît trop bien la crise : la crise politique qui plus est. Et pourtant il n’est pas question ici de se moquer des Belges. Cela dit, comme au pays des moules et des frites, c’est un pays où il vaut mieux éviter de tirer sur le cordon sanitaire sans quoi c’est l’hémorragie. Bref, vous l’aurez compris, il est question aujourd’hui d’un État-tampon : le Liban. Aujourd’hui donc, monsieur Pingouin vous propose de lire une courte chronique qui fleure bon le cèdre. Le cèdre, c’est ce beau bois dont la Scierie et Israël aiment se chauffer. ((Ce n’est pas pour jaboter mais … cette chronique est un petit clin d’œil à  une lectrice du Qatar qui a longtemps planché sur le sujet la semaine dernière. ))

Oui, il paraît que le Liban doit voter. Ce n’est pas pour jaboter mais il me semble que cela a été repoussé à  plus tard. Ah non ? Cela aura lieu quand même, vous en êtes certains ? Après le report du 25 septembre dernier, ce mardi 23 octobre est bien la date annoncée de la tenue de la nouvelle élection présidentielle, sauf que je parie qu’elle sera encore ajournée jusqu’à  ce que les différentes parties parviennent à  se mettre d’accord ((Si accord il y a.)) d’ici la fin du mandat d’Émile Lahoud ((Le 24 novembre 2007 qui pourrait bien être la dernière date butoir en cas de nouvelle absence de coalition pour ces élections.)) .

Voilà  donc ce qu’il arrive lorsque l’on tire de trop sur la corde, c’est la règle du jeu. Le Liban manque de funambules mais regorge, à  mon humble avis de petit pingouin, de boxeurs car le pays du cèdre est souvent envoyé dans les cordes par ses différentes factions politiques quand ce n’est pas en raison de l’ingérence de ses deux voisins. Autant vous dire qu’ils feraient bien d’avoir la main moins lourde, car ce beau pays risque bien d’être en proie au chaos technique.

Avec un système de quorum des deux tiers et un boycott d’un peu moins de la moitié des votants de l’opposition ((L’assemblée libanaise comporte 128 sièges et élit le président. Pour valider l’élection présidentielle, il faut que les deux tiers des députés votent, soit 85 d’entre eux. Or le 25 septembre dernier, 57 députés d’opposition ont boycotté l’élection rendant la majorité des deux tiers impossible à  obtenir. Bref, ça ne sent pas encore le sapin, mais ça ressemble à  une impasse. Et pour corser l’affaire, on annonce environ quinze candidats au poste. Cela ne devrait pas manquer de souligner les divisions à  un moment où il faut chercher l’union.)) , cela ne va pas être une mince affaire. Alors que la crise semble s’enraciner, quel pronostic peut-on faire pour ce pauvre Liban qui fait face au chaos : cédera ou cédera pas ?


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