C’est bientôt le jour du mois d’août où l’on se met sur son trente-et-un, et où l’on se demande pour quelle raison l’on va se faire beau. Est-ce pour célébrer le cent-quarantième anniversaire funèbre de Charles Baudelaire ou plutôt pour le dixième de Lady Di ?
Laissons plutôt aux chroniqueurs littéraires le soin de rappeler que ce poète excellait dans la floriculture sabbatique, et qu’il brillait d’un génie rare, mal perçu à son époque. Chacun sa croix, j’en fais donc une sur ce poète romantique et me demande si je dois véritablement chroniquer au sujet de l’épouse d’un autre Charles, prince de Galles de son état.
Je pourrais plutôt relater le cinquantième anniversaire de l’indépendance de la Fédération de Malaysia, dont les ressortissants peuvent se targuer de balancer le mot de Cambronne au visage des sujets de la couronne britannique, à moins que ce ne soit tout simplement le mot «merdeka», qui signifie liberté en malais.
Non, ce n’est pas pour jaboter mais je pense sincèrement que je vais me contenter de vous livrer pour le 31 août la recette dîte « les Dix ananas concassés, millésime mille-neuf-cent-nonante-sept » qui est le fruit d’une nuit trop arrosée, et qui s’achève lorsque l’on n’a pas assez bien pilé sous le pont de l’Alma. Vous en conviendrez que c’est important de piler, ça évite de trop se décarcasser.
Notez bien aussi que cette recette n’est pas à remettre entre toutes les mains, parce qu’elle est aussi dangereuse que la préparation du fugu. En effet, en ajoutant d’autres fruits exotiques comme le poireau d’été, vous obtiendrez un carambolage, autrement dit vous aurez toutes les chances de terminer sur le billard. Vous devinez bien sûr de quoi je parle, n’est-ce pas ? Je vous passe les détails dans ce cas, parce qu’il doit être inutile de vous préciser qu’en cas d’incendie c’est la recette de la tarte flambée.
Alors la mort prématurée d’une princesse, fut-elle de Galles ou fillette de dix ans, à plus de cent-dix kilomètres heure sur une voie limitée à cinquante, devrait rappeler à chacun les méfaits des excès de vitesse. C’est une erreur de débutant à ne pas commettre, puisque chacun sait que choisir la voie de l’état d’ébriété mène souvent à des tas de débris amoncelés sur la voie. Mais bon, comme l’on dit si bien qu’importe le carton, pourvu que l’on ait l’ivresse !
Vous l’oubliez peut-être, mais vous n’êtes, vous les homo sapiens, que de beaux morceaux de chair que les vers et les vautours attendent patiemment de dévorer en civet. Vous savez bien que les droits de l’Homme, s’effacent devant le massicot ou l’asticot ; et vous ne me ferez pas croire qu’un certain Pierre ne vous avait pas déjà prévenu à ce sujet.
Voilà pour la dernière mise en garde d’un pingouin ordinaire. Si vous n’êtes pas trop cuits dans votre jus, ou si la chronique vous a mis l’eau à la bouche, la prochaine fois je vous apprendrai comment concocter la recette dîte de « Les Dix ananas meurent inguiets« .
Une réponse à “Les dix dix ? Les dix ananas, pardi !”
Beaucoup de messages pour les didis (wha, didis comme disais cheb khaled) au pied de la statue réplique de la flamme de la statue de la Liberté située au dessus du pont de l’Alma.
Un a retenu mon attention : « moi quand je conduis, je mets toujours ma ceinture ».
A mettre même quand on ne conduit pas…