Oui, vive le mois d’août ! Parce que ce mois de juillet pourri qu’on s’est farcis, je ne veux pas le revoir avant octobre si ce n’est novembre.
Sinon, d’où qu’il vient le doux mois d’août ?
D’Auguste bien sûr, ce cher empereur qui n’avait rien d’un manchot, et qui j’en suis sûr était tout comme moi un pingouin, mais en moins ordinaire.
Saviez-vous aussi que le mois d’août faisait polémique dans la petite lucarne, enfin du moins chez les gens qui la régentent ? Hé oui, au CSA ça jase à propos de la bonne prononciation du mot août à la télévision. Hé bien qu’on dise ouh ou oute, moi, je ne m’en outre point.
Parce qu’au mois d’août, tout respire les vacances. Paris se remplit de touristes et se vide de ses Parisiens qui se retrouvent non plus sur le boulevard périphérique mais sur l’autoroute du sud pour se rappeler tous ensemble l’odeur du mazout. Tout l’hexagone tourne au ralenti ou roule au pas, c’est selon votre cadence.
Bref, le mois d’août c’est un temps à mettre son nez dehors avec des tongs et des lunettes de soleil.
C’est le pied a priori, sauf quand moi je doute.
Hé oui je doute, c’est sûr, c’est même aussi certain que René Descartes n’a jamais dit : « Je me douche donc je m’essuie. » ((Loin de moi l’idée de faire passer Descartes pour un malpropre, mais lui, il a dit « Je pense, donc je suis. »)) . Alors ce n’est pas pour jaboter mais l’on a beau être un pingouin, on n’en est pas moins en proie au doute, ce grand prédateur au bout de la chaîne alimentaire des sensations qui nous rongent de l’intérieur.
Avec le doute, on a toujours une question à se poser : fromage ou dessert, blanc ou noir, ami ou ennemi, cravate ou noeud-papillon ?
C’est l’angoisse ! Je sens que le doute m’habite, et s’installe en moi. Et quand je rechute, c’est la Redoute qui frappe à la porte. Enfin, le stade final de ce calamiteux état d’incertitude c’est le Doute-Blazy, dont la dernière épidémie a été éradiquée en mai, même si l’on s’inquiète de savoir quand est-ce que la prochaine sévira. Moralité, dans le doute, je m’abstiens et je me rassure en me rappelant quelques conseils d’usage pour la saison estivale.
Quand vient le mois d’août, il faut s’hydrater car c’est le mois de la canicule. C’est un conseil valable pour tous les bébés et toutes les mémés qui refusent de voir dépérir leur choucroute. En outre, sans perdre la moindre goutte on remplit sa gourde, surtout lorsque l’on est dans les embouteillages.
De même sur la route, il faut redoubler de prudence, car ceux qui roulent et boivent à tort et à travers, sont ceux qui deviennent les mieux placés pour nous parler d’outre-tombe.
Alors que vous travailliez ou non, passez moi l’outrecuidance de vous souhaiter à toutes et à tous, un bon mois d’août.