Bien qu’hébergé sous le nom d’un aviateur français, ce qu’abrite le tournoi de Roland Garros ne vole pas haut. Chaque année, on nous y inflige la vue sous toutes les coutures, d’athlètes qui passent leur temps à se renvoyer une balle jaune ou à la manquer.
L’évènement est, comme les autres du même genre, sponsorisé par des ténors de la réclame : une banque, une marque vestimentaire troyenne, une boisson gazeuse et je ne sais quels autres publicitaires, qui n’ont pour seul objectif que d’éveiller vos neurones béats au plaisir consumériste primaire.
Avec un peu de chance, si vous restez devant votre lucarne demain pour la finale messieurs entre l’ibérique Nadal et l’helvète Federer, vous parviendrez peut-être à manquer à vos responsabilités citoyennes. Mais cela ne regarde que vous, si la vue de mollets en shorts et de biceps portant une raquette vous émeut plus que tout autre évènement politique.
Tout simplement, je n’aime pas regarder le tennis : il fatigue la vue tant la balle se déplace vite, et donne le torticolis tant les joueurs se passent et se repassent la balle. Quant aux commentaires, c’est extrêmement répétitif, et ça peut durer longtemps, ce qui risque parfois de vous casser les oreilles jusqu’aux larmes. Pour ma part, ce seront des larmes de crocodile, comme celui que vous arborez au dessus de votre poche de polo si vous comptez parmi les fans du genre. D’un revers, je préfère éteindre ma télévision, qui n’aura pas volé ce repos mérité.
Si le tournoi de Roland Garros, est diffusé par le service public qui soit dit au passage n’a rien d’un ace, c’est commettre une faute que de se laisser raquetter par la redevance pour se voir taxer de mille balles rarement amorties. Si c’est pour finir plus battu que terre, je crois qu’au fond, de court je ne ferai pas appel. J’ai trop peur qu’on me renvoie la balle, et de plus ce n’est pas dans mes cordes.
Alors je préfère vous rappeler encore une fois que le jeu électoral est bien plus décisif, que la victoire d’un Nadal ou d’un Federer, qui ne sont même pas Français. 😉