Les Philippines furent découvertes en 1521 par l’explorateur portugais Magellan, à qui les habitants de la petite bourgade de Mactan firent comprendre pourquoi leur chef s’appelait Lapu-Lapu ; après une démonstration passablement meurtrière de ce que l’on appelle aujourd’hui communément et sans bégayer : faire la peau, de nombreux colons espagnols vinrent s’installer en nombre pour y porter la bonne parole et de nombreux coups d’épée. Je relève que les Philippins n’eurent pas le choix de leur nom, puisque ce sont les fiers Espagnols qui décidèrent de nommer l’archipel en l’honneur de leur fier et polygame suzerain : Philippe II.
À l’instar des Chinois, les Philippins sont asiatiques, mais malgré cette ressemblance il ne leur viendrait pas à l’idée de manger avec des barquettes, sous prétexte que dans ce pays ils sont déjà à la rame. ((Pierre Desproges, qui n’est plus là pour écrire que les étrangers sont nuls, racontait que les Chinois mangeaient avec des braguettes et que les Japonais mangeaient du riz sans blanquette. )) Et pourtant, il serait tellement faux de dire qu’aux Philippines ce n’est pas gai. ((Il ne faut vraiment pas me tenir ce genre de perches. )) En effet, les Philippins se distinguent de par leur nez épaté, ce qui, si je devais en croire mon flair, indique qu’ils doivent être des gens nécessairement épatants.
Les Philippins aiment tellement leur famille que la plupart d’entre eux la quittent pour travailler ailleurs et subvenir à leurs besoins, parce qu’ils n’ont pas la possibilité de faire carrière chez eux. Leurs femmes font des nourrices exemplaires, et leurs époux des marins bien marris d’être si maritimement ((Maritimement est un barbarisme pingouinier. )) éloignés des plaisirs conjugaux de la chair ou des marivaudages que l’ennui d’une vie monogame issue d’une union arrangée auprès d’une maritorne peut entraîner chez le sexe faible de l’homme.
Après environ trois siècles passés dans un couvent à réciter des paster noster, le pays passa près de cinquante ans à Hollywood sous la férule de l’administration états-unienne. Contrairement aux idées reçues, les Philippins ne parlent pas espagnol, même si leur langue est truffée de mots à consonance ibérique. Les langues officielles de ce pays sont l’anglais et une langue ensoleillée et estivale : le filipino, dont on sait que le printemps la redoute.
Catholiques romains avec conservateurs, les Philippins sont quand même les produits bio issus d’une politique qui ne prône pas le contrôle des naissances et encore moins les onanismes généreusement motivés. Ainsi, les Philippins sont le fruit de la nature, toutefois même s’ils ne consomment que rarement les plaisirs de la chair sans se rendre incontrôlables dans leurs excès comme dans la natalité, je constate que les Philippins se reproduisent plus vite qu’il ne faut de temps pour dire non pas : « Amen » mais plutôt : « Amène toi là , Ligaya ! et donnons en nous à cœur joie ! Je te veux, tu me veux, et ne me tiens donc pas par la barbichette ! » .
Ainsi, s’ils ont beau être croyants, ils ne sont pas pour autant crédules. En effet, même si devant les manifestations latentes de leur superstition excessive je suis étonné qu’aucun d’entre eux n’ait foi en leur gouvernement, il faut bien avouer qu’à moins d’un miracle, ce dernier ne semble pas prêt de les tirer du mauvais pas dans lequel ils n’ont pas marché du pied gauche. C’est pour cela que les Philippins sont un peuple migrateur par défaut et non par choix, et qu’ils fuient cette république bananière, où les singes gouvernementaux font ressembler l’activité politique à une farce gigantesque dont l’actualité ne saurait mieux vous le prouver que moi-même.
C’est pourquoi l’humble Alcidé Pingouin que je suis vous dira pour conclure que ce n’est pas pour jaboter, mais si tous les Philippins ne sont pas nuls, on ne saurait en dire autant de son élite politique.
2 réponses à “Les Philippins ne sont pas nuls ou presque …”
Ce qui prouve que les alcidés ne sont pas étrangers puisqu’ils ne sont pas nuls.
Merci Moukmouk de votre soutien,
Ceci dit, sachez que les alcidés sont rarement étrangers aux cas nullards.